Il est essentiel de prendre soin de ce ciel en nous, invisible aux autres…
Extrait Choisis la vie et tu vivras ! de Christiane Singer
Il y a beaucoup de monstres noirs horribles dans notre inconscient, et quand on arrive à les capturer et à les sortir de l’inconscient, en les mettant sur la berge alors ils deviennent moins horribles.
Conférence : « Choisis la vie et tu vivras ! »
La percée de l’être est quelque chose d’incroyable, d’imprévu. On a rendez-vous avec l’essentiel. La vie est d’une inventivité, ça se faufile par des fentes où on ne l’attendait pas. Les moments de détresse percent la lumière. Le sommet de l’expérience humaine. C’est bouleversant d’avoir touché cela. Une percée dans la conscience de tout l’être. Et nous vivons dans nos boîtes à chaussures. Une hypnose socialement programmée. Nous ne vivons pas dans la réalité. Tout ce que notre culture nous livre, ce sont des règles de jeu, une préfabrication. C’est utile, il nous faut une structure. Mais je me retrouve dans un jeu. Une réduction sur la vue dans l’univers. De temps en temps, une fenêtre qui s’ouvre et on voit le réel. Il s’agit d’une vision agrandie de la vision du monde.
L’instant ça s’ouvre. La résonance d’une âme à une autre ou quelque chose se réveille dans la profondeur. Descendre dans la profondeur. Traverser nos peurs pour expérimenter la délivrance pour aller vers un univers meilleur. Pour se délivrer, chacun a besoin d’un témoin. D’une oreille amicale.
Regardez cet enfant douloureux que nous avons été, cet enfant trahi. Nous avons tous des histoires très différentes. Revenir dans ces lieux du crime dans les grands drames de l’existence de personnalités éclatées. Une part de mon être est restée là-bas et je rassemble les morceaux. C’est ça vieillir dans l’entièreté. Rassembler les morceaux épars de l’être, les intégrer, s’incliner, réunir. Rassembler à nouveau. Et c’est cette unité retrouvée que je peux offrir au monde. Tant que je suis dans le déchirement, je répands le déchirement.
Cette nécessité de ce travail intérieur sur nos souffrances, sur nos peurs, on n’y échappera pas. On peut le faire dans la relation. Trouver des témoins tant qu’on n’a pas de témoin, c’est comme un poison dans notre sang. Ce n’est qu’avec le témoin que je peux le faire sortir. Tout est une histoire d’amour blessé sur cette terre.
L’absolu paradoxe de l’être.
Réconcilier en nous cette dualité. Traverser nos ombres. Regarder la face visible du monde et sa face invisible.
Lumières, ténèbres, tout va par deux. Rêver de faire passer l’invisible dans le monde visible. Dans le creuset de notre cœur, créer l’espace de la réconciliation. Cet espace où les contraires se touchent, ce point qui passe d’un monde dans l’autre. Ce monde est créé sur cette tension entre les opposés, mais l’homme est appelé à faire œuvre de réconciliation.