« Le temps de vérifier s’il est encore bon ou trop amer ! »
« J’accepte le détachement. »
En revoyant Roland, je sais que le chocolat sera bon, je ne suis pas entièrement folle. Ce que je dois surveiller, ce sont les émotions d’après coup. Le lendemain, le week-end, en fonction des histoires automatiques que je me raconte : « C’est OK ainsi, je le prends comme un divertissement et je n’en voudrais pas plus, la vie est bien faite. » Ou bien : « Il me laisse encore, c’est l’autre femme qu’il choisit, plus jeune et sûrement plus en phase au quotidien, championne de ski comme lui. Pas le ski classique, la randonnée, les plaisirs de l’extrême.
La loi infaillible qui dit que qui se ressemble s’assemble. Finalement, je dis merci d’être de moins en moins en résonance avec ce qu’il est. Merci, car je sais maintenant clairement que ce ne sont pas les mensonges et la confusion que je choisis comme futur. Merci à lui de m’avoir permis de discerner quelles sont les valeurs que je plante dans mon jardin. Voir enfin sans les voiles du désir de vaincre, de la revanche, de la volonté d’avoir raison.
Voir clair en ayant apaisé l’humiliation et les affres irrésolues qu’elle générait en moi. Avec cette lucidité, je peux m’adapter, être flexible et réaliste, c’est ça le secret du bonheur, dit Swamiji quand il parle de la lucidité et de la flexibilité. Mon fil d’Ariane pour ouvrir les yeux fut ce Roland, l’homme qui vole, à la fois inspirant et désespérant. Ce sont les personnes que l’on aime qui nous permettent de voir l’envers du décor.
Alors aimer ceux qui nous apportent joie, rire, amour et légèreté, et aimer aussi ceux qui nous apportent mensonges, frustration, colères et tristesses, car ce sont les messagers qui pointent ce qui demande encore à être guéri en nous. J’ai pu regarder et découvrir les parts de moi qui se laissaient trop facilement déstabiliser et manipuler.
Voir combien je ne me choisissais pas moi-même dans cette quête désespérée d’être aimée et respectée de l’autre. Les parts qui aimaient souffrir, comme par habitude de la frustration, du stress et de l’anxiété. Celle qui nage et patauge dans la boue assez spontanément. Mes parts impatientes et exigeantes surtout envers moi !
Et j’ai aussi pu découvrir, grâce aux mots qui guérissent, grâce à un magicien qui me remit le scénario à l’endroit : mes parts Championnes, Pugnaces, Créatives, Dynamiques, Aimantes, Communicantes, Attentives, Généreuses…
Et cela fait du bien. J’ai découvert les prémices de la compassion pour mes programmes autosaboteurs. Ce qui m’a rendue plus tolérante pour les mécanismes destructeurs des autres, ceux qui arnaquent, mentent, manipulent et jouent des doubles jeux. Je vois enfin les jeux.
« Ce que je suis suffit. »
Quand j’apprivoise et regarde mes limites avec amour. C’est là que la magie entre dans ma vie. Le corps se détend et je reprends mon bâton de pèlerin. Je deviens plus inventive et je dessine de nouveaux futurs !
Cette page est extraite du magazine Voyages Intérieurs n°11 « Pourquoi est il important que les femmes se relient à leur féminin ? ». Je suis partie en voyage pour trouver les mots qui guérissent… du stress, des addictions, des peurs et tout ce qui nous limite. Le commencement, l’apéritif pour plonger au cœur des méthodes pratiques qui ont changé ma vie, et devenir plus créatrice que victime.
À partir de 44 €/an