L’ Edito

« Eclats de lune »

« Les pensées créent la réalité »

Toute peur est une rupture d’amour et de confiance.
Tout mal-être me renseigne que je me trompe d’histoire, d’amis, de collaborateurs ou de direction. Cette année, la COVID challenge tout le monde. Femme, maman et chef d’entreprise, je ne sais plus
comment enrayer la crise.
J’arrête ou je continue ?
Un éternel dilemme.
En partant en voyage, j’ai donc bien appris, j’ai donc bien compris, que mes pensées créaient ma réalité. Je te l’ai dessiné en long, en large et en travers. Au cours de chaque numéro. J’ai abordé les modes de fonctionnement du cerveau, la gestion des émotions, les lois du changement, la communication avec soi et les autres, les passages à l’action, l’intuition… Cela commence à faire du chemin. J’ai beau savoir cela, aujourd’hui, je me sens pétrifiée, paralysée comme si un conflit intérieur m’enserrait encore le cœur et la tête. J’ai pas mal voyagé et à chaque étape, je présente de beaux couchers de soleil, de nouveaux territoires et de nouveaux challenges. Les araignées sont revenues dans ma tête, et j’identifie mieux ce qui se passe !

La colère gronde en ces temps de crise, elle gronde et je culpabilise comme si c’était moi qui avais tout faux ! Comme si j’étais responsable de tout et de tout le monde autour de moi. Prendre soin, et me perdre ! Puis être en colère !

Eh bien non, cette fois-ci, j’écoute très précisément ce que me dit cette colère, je regarde comment mon réflexe reste encore et toujours de croire que c’est moi qui fais faux, que c’est ma copie qui bugge. Eh bien, pour la première fois, je dis non. Mon coach qui m’a accompagnée, qui m’a fait faire du chemin et m’aide en accompagnement stratégique d’entreprise, commence à mal me parler. Il est resté flou parfois sur certains dossiers, il ne comprend pas mon désarroi, et… C’est moi qui le paye, c’est moi qui culpabilise.
Mais quel monstre est encore tapi dans ma tête ?
Il me conseille un informaticien, des francs-tireurs qui critiquent mes méthodes de travail avant de regarder le talent et les pépites de l’entreprise.
Comment puis-je laisser faire ceci ?
Comment puis-je manquer ainsi de confiance ?
C’est ce nouveau numéro qui m’emmène vers de nouvelles réponses.

Après le numéro sur l’intuition, j’ai révisé et j’ai réappris à écouter mes ressentis. Alors je sens mon ventre qui vrille, je sens l’incongruence, je sens combien chacun cherche à sauver sa peau, je sens combien me flatter pour obtenir un job, ça peut marcher.

Je replonge. Je sens vraiment fortement que ce n’est pas clair en moi. Mon identité crie, se débat et rejoue douloureusement un mauvais numéro. Quand je doute, je me laisse empapaouter par de beaux parleurs, et le pire c’est que je veux y croire, je les excuse et je me punis ! Je sens que certains n’en veulent qu’à mon porte-monnaie ! Je le sens et en même temps je me le raconte plus tragiquement.
Et je dis merci, car je replonge auprès de personnes qui disent ce que je veux entendre pour vendre leurs prestations. Et qui ne le font pas de façon perverse, mais qui le font. Alors j’en fais quoi ? Qu’est-ce que je décide ? J’apprends peu à peu à travailler avec des personnalités qui me plaisent, me font kiffer, répondent au profil et aiment travailler avec moi.

Quand je reprends le pouvoir de choisir et de décider qui m’entoure. Ne plus rien avoir à prouver. Ne pas m’acharner et rompre avec ce qui ne me plaît pas.
La vie est moins pénible, je force moins et tout devient fluide. Mais ce n’est pas encore gagné avec tout le monde.
Patience.
Un voyage de 1000 lieues commence toujours par un premier pas. Et je fais mes premiers pas, pour y voir plus clair, me sentir moins redevable, plus digne et plus sûre de ce que je veux !

Je vois enfin combien un certain monde du coaching que j’ai rencontré sur ma route, l’année dernière, sait si bien exploiter la faiblesse, les peurs et les vulnérabilités humaines pour faire du chiffre d’affaires. Ceci a eu lieu depuis la nuit des temps, les méthodes de vente abusives, pied dans la porte, comme un traité de manipulation.
Pourquoi s’en priver si cela marche ?
Et si je pose la question de Katie, est-ce que c’est vrai ? Alors je retourne la pensée, qui manipule qui ?

Quand on rencontre de grands manipulateurs, on manipule soi- même, pour plaire, pour être aimée, pour obtenir de la reconnaissance, pour être regardée, écoutée, entendue, appréciée… Alors j’ouvre ce numéro avec le titre du livre de Katie Byron,

J’ai besoin que tu m’aimes, est-ce vrai ?

Cette page est extraite du magazine Voyages Intérieurs n°10 « Découvre ce qui te rend heureux et vise…l’Amour ! ». Je suis partie en voyage pour trouver les mots qui guérissent… du stress, des addictions, des peurs et tout ce qui nous limite. Le commencement, l’apéritif pour plonger au cœur des méthodes pratiques qui ont changé ma vie, et devenir plus créatrice que victime.

À partir de 44 €/an

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